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Flash Back 2000
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>Démos et merveillesBluesy Train(Démo live)Le train sifflera trois fois...Né il y a deux ans, Bluesy Train est un duo composé de Gérard Tartarini et de Thomas Laurent. Gérard, auteur compositeur, s'accompagne à la guitare acoustique ou au banjo et chante depuis une vingtaine d'années. Thomas lui,plus jeune que son collègue, souffle avec virtuosité dans son harmonica (il a obtenu le prix spécial du jury au 7e festival d'harmonica de Vauréal en 99). C'est d'ailleurs Thomas qui ouvre avec brio la démo sur l'instrumental "Speedy Train" aux changements de tonalité caractéristiques de l'école Milteau, le jeu de Thomas est fluide et rapide mais attention trop de notes nuisent souvent à l'expression rugueuse dont le blues a besoin. Puis c'est "Metalo-Blues" un classique bien campé sur ses 12 mesures. Sur "Mississippi" on écoute avec plaisir le jeu au banjo de Gérard, c'est une composition bien équilibrée et la plus aboutie du disque ; la voix est bien en place, les lyrics coulent comme le fil des eaux du fleuve et Thomas soutient parfaitement la ligne mélodique. Puis c'est "Bluesy Train" : encore un instrumental où Thomas nous fait démonstration de son talent et pour clore ce disque, "Pas un Radis" à la ligne rythmique complexe qui a du mal à m'accrocher l'oreille. Bluesy Train est un groupe avec un gros potentiel au vue de cette démo 5 titres, en chantant en français ils sont sur la bonne voie, ils ont déjà participé deux fois au festival Blues sur Seine et se produisent régulièrement en région parisienne.
Mathis' Mathematical Blues2+2=? (Démo)Two and Two is ForLa deuxième démo nous arrive directement
de Nîmes et m'a été envoyée par Florent
Siclet l'harmoniciste de Mathis' Mathematical blues. Cette démo
intitulée 2+2=? contient 6 titres dont la moitié sont des
compos originales.
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> Le TOPImperial CrownsOutside records OUT 580-009Les nouveaux prêcheursDécidément, Outside Records a le don de nous sortir des albums blues hors du commun, après le succès du "Tribute to Lee Brilleaux" et la mise en lumière du groupe Jesus Volt, le label français réédite un coup de maître avec la découverte du groupe californien Imperial Crowns. Loin des conventions du genre, on apprécie finalement le retour aux sources d'une certaine forme de blues transmise directement par des écorchés vifs tel que Howlin' Wolf. (Hendrix n'a t'il pas déclaré que la plus grande peur de sa vie fut d'écouter Chester Burnett). En effet, les Impérial Crowns, comme des affamés, réaniment la flamme, pressent le jus d'un blues d'aujourd'hui, sans édulcorant. C'est peut-être pour cette raison que ce disque étanche notre soif de nouveauté. Il est vrai que sans être méchant avec nous même (musiciens et critiques), on a besoin d'un petit coup de fraîcheur de temps en temps pour nous faire avancer. Les Imperial Crowns : Jimmie Wood à l'harmo, JJ Holiday à la slide et Billy Sullivan aux drums, sont des sidemen accomplis, ils ont joué avec des pointures dans différents styles musicaux, on peut citer : Bruce Springsteen, Megadeth, Hubert Sumlin ou Sunnyland Slim rien que ça ! Ils sont aussi des pensionnaires attitrés du House of Blues de LA. Je vous signale également que des extraits de ce CD ont été employés dans différentes BOF de films américains comme "Simple Plan" et "The Runner", entre autres... Après les deux titres de mise en jambes, les choses sérieuses
commencent avec "Preachin' the blues" un R'n B avec cuivres et
slide bien dosés, "Love TKO" une balade country-rock aux
accents du Sud, puis le bonheur absolu, un boogie à la JB Lenoir
: "Big Boy" véritablement le grand moment de l'album. On
reprend un peu ses esprits avec "Since I Met you Baby" sur ce titre
le groupe ne fait pas l'impasse sur l'influence californienne et celle
de Tom Waits en particulier... Vous en reprendrez bien un petit
avec "Altar of Love" le caverneux stonien.
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>French BluesMo and the Reapers"Hot'n' Spicy Blues" - La Sauce Blues CD1003A blues trip ?... Yeah !Originaire de Clermont-Ferrand, les moissonneurs sont un groupe homogène
et bien rassemblés autour de l'harmoniciste Mo Al Jaz, qui
partage les parties vocales avec le guitariste Jean-Michel Borello,
le patriarche de l'orchestre. Ecrire et enregistrer ce disque, moi aussi j'en ai rêvé à mon retour de Louisiane et c'est en me remémorant ce voyage que j'ai écouté en particulier le titre "Jumpin' at The Swamp Water Cafe"(*) où j'avais passé une de mes meilleures soirées en pays Cajun. Le concept album est un genre assez rare dans le blues, "Hot & Spicy
Blues" est un véritable "Road-Record", qui a pour sujet la mythique
"Route du Blues". Je me permettrai néanmoins et malgré tout le bien que je pense de cet album quelques coups de griffes. Aïe, et oui quelques fois en voulant trop bien faire, on tombe souvent dans le cliché carte postale ; le son du groupe s'y dilue un peu et les musiciens, je pense notamment à la rythmique, ne semblent pas se livrer à fond... est-ce les conditions d'enregistrements ou l'ampleur du projet... ? par exemple le titre "New Orleans memories" dénote et me semble superflu. Malgré ce petit bémol, je vous conseille vivement d'aller visiter le site des Reapers et de vous embarquer, en achetant cet album, dans un voyage plein de couleurs et d'épices. http://www.moandthereapers.fr.fm/ (*) Endroit bien connu également de Pascal Mikaelian et Glaude Langlois qui y ont jammé comme des cocodriles fous !!!
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>French BluesThierry Hau & The Hoodoomen"BLUES" - R66 autoproduitNormandy BluesC'est avec un plaisir non dissimulé, que j'ai l'honneur (régionaliste)
de vous présenter le premier CD 4 titres autoproduit des Hoodoomen.
Un groupe originaire de Caen (14), patrie égalemenent de Thierry
Anquetil, que je considére comme l'un des guitaristes/chanteurs
de Blues les plus racés de l'Hexagone). Que dire également de Pascal Fouquet, le guitariste, pour l'avoir vu et entendu à plusieurs reprises, cet homme est une fine gachette (comme on dit T'che nous aut' ) et a un don évident pour la six cordes, je pense qu'il égale les meilleurs Français du genre... Pascal et le reste du groupe méritent une reconnaissance nationale. Pour l'instant, ils tournent régulièrement dans le quart Nord-Ouest de la France, ne cherchez pas, c'est là où il pleut souvent sur la carte Météo ! Alors, comment voulez-vous qu'on ne joue pas bien le blues dans cette région ?!!!). Ce sont les frères Bernard et Francis Marie qui assurent la rythmique et ce sans une faiblesse, sans une faille, une rythmique carrée comme un Caterpillar qui aurait appris à danser le jump. Les deux gars Marie, au vue du dossier de presse, commencent à avoir une solide expérience. Je note au passage que Bernard, le bassiste peut également se transformer en un excellent guitariste acoustique du duo "Cat Fish". Ah ! j'allais oublier de vous parler de la qualité de l'enregistrement et saluer le travail du studio "La Chaumière" qui a su retranscrire parfaitement la spontanéité du groupe. Le traitement analogique et le choix des micros, ne sont sans doute pas étrangers à l'affaire. Le seul bémol est la pochette du CD qui n'est pas géniale, on aurait peut-être pu préter plus d'attention à l'emballage de cet enregistrement soigné. Oui, aujourd'hui, il faut être bon musicien, bon technicien son, être doué pour les relations publics et par dessus le marché bon graphiste ou bon photographe. (tiens ! ça me fait penser à Swampini tout ça) Quatre titres, c'est trop court heureusement que nous avons la touche replay sur les platines cd... On attend donc les Hoodoomen sur scène(**) et je l'espère un Cd plus conséquent la prochaine fois qui confirmera ce premier essai prometteur. (1) Willie Love : pianiste de Memphis que l'on peut écouter sur les premiers enregistrements de Little Milton. (2) James Harman : réf Cd "Icepik's Story" MMBCD 702 (**) je signale à nos amis bretons et de la côte atlantique que le groupe se produira le 19 et 20 octobre 2000 à Vannes (La Route du Rhum). Contact Hoodoomen :
Allez faire un tour sur le site de Marc Loison
La
Chaumière Studio
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Stavin' Chain - Ruf RecordsA l'origine, Stavin' Chain est un duo composé de Garson Capps et John Lawrence. Le nom est tiré du folklore local et immortalisé par Jelly Roll Morton dans sa chanson "Winnin Boy". Stavin Chain figure légendaire du folklore noir qui désigne un type bien monté et qui sait bien s'en servir pour le plus grand bonheur de ses partenaires... Dans ce disque, ils sont secondés par une grosse machine rytmique et par un Hammond B3. L'ensemble donne un son et un felling enorme. Pas besoin de lire les notes de la pochette. Posez le disque sur la platine et laissez vous partir : direction la Nouvelle Orleans. Une véritable soupe de soul, de blues et de funk assaisonnée lourdement de poivre de cayenne, d'un peu de sel, et tout ça cuit à gros bouillons avec la voix trempée de kérosène de Garson Capps. Remuez bien fort avec les ustensiles cordés de John Lawrence. Ce disque est aussi varié que les titres qui y figurent tout en restant dans un esprit bien New Orleans - Poison - Ike - Harley Davidson - Charlie love and the country girl - Bible - Bloodshot Annie - El Guapo - Monkey businnes - Train. Dr John, Santana, Steppenwolf viennent se rappeler un peu à vos bons souvenirs pendant que le disque tourne sur la platine. (librement inspiré de Joe Grandwilliams et des notes du livret) Johnny
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>Sur le WebThe RenovatorsRhythm & Blueprint - Berger Platters BP 8354
Faire du neuf avec du vieux voici le Credo des Frères Hemberger, Ted et Al, tenanciers du The Loft Recording Studio de Bronxville (NY, USA) forment la rythmique du groupe, respectivement à la basse et à la batterie. Les deux frangins se sont associés à Bob Mayo (guit.) qui a une carte de visite impressionnante et à Bob Rasero (guit., voc.) pour former le groupe The Renovators. Ils m'ont envoyé leur second CD. En jetant un il sur le livret, ces mecs là ont de la ressource puisqu'ils ont produit leur album en intégrant à ce dit livret des annonces publicitaires pour des commerçants de Bronxville ou de New-York ... En grands professionnels du système D, leur disque restaure avec ingéniosité et une bonne dose d'humour tous les genres de la musique américaine. Blues, Rn'B, Rockab etc... tout est revisité, ils me rappellent un peu les anglais de "Chillie Willie and the Red Hot" excellent groupe de Pub-Rock des années 70-80. Sur les 15 titres, je sélectionnerai en particulier le Countrybluesrockzeppelinien "Never really saw your face" et le très bon slow blues "Who's to Blame" sur lequel les guitares sont à l'honneur. Des titres comme "Rip Up The House", "Everybody love the Blues", "Renovator's Boogie" m'ont accompagnés tout l'été car l'enthousiasme et la fraîcheur de ces quatre lascars nous ferait presque oublier un mois de juillet particulièrement humide. Marre des disques tristes ? Moral dans les chaussettes ? les Renovators ont tous les outils pour vous reconstruire un moral en béton ! ils méritent bien une petite place sur Docteur Blues !
http://www.renovators-music.com
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>Sur la routeRag Mama RagStrullin' & Strollin (autoproduit)Rag the poolJ'ai eu la chance d'assiter à un concert de Rag Mama Rag cet été. De la chance oui... Car le lieu de ce concert n'était pas banal puisqu'il sagissait de la piscine municipale de Lisieux. Un "miracle" de retrouver ce duo blues dans un endroit qui au premier abord n'a rien d'un Juke Joint. Ashley Dow et Deborah Dow, couple britannique, jouent un blues acoustique traditionnel. Côté guitare, c'est le mari qui domine le sujet : guitare du luthier Wayne Henderson, National, Dobro, Weissenborn, ukulele, mandoline, banjo etc... Virtuose du picking et du slide, le comparer à Bob Brozman n'aurait rien d'exagéré. Ashley chante également tous les titres de leur dernier album, sa voix bien placée colle parfaitement au style. Côté percussions, c'est madame qui assure, bien que la lessive ne soit pas une affaire exclusivement féminine, je dois avouer que la miss, sans en avoir l'air, nous fait un vrai numéro.Déborah ne se contente pas des dés à coudre et de la planche à laver car de sa cuisine elle a également emprunté les petites cuillères sans oublier son harmonica et d'ajuster les churs. Le disque renferme une majorité de compositions originales et des titres de Koko Arnold, Leroy Carr, Skip James (le noir "Hard time killin floor" est vraiment mortel), on retrouve également le traditionnel "Make me a pallet on your floor" dont l'arrangement m'a vraiment séduit et reste pour moi le sommet de l'album. Je ne pense pas que ce disque soit distribué un jour alors si vous avez l'occasion de voir et d'écouter ce duo sympathique n'hésitez pas une seconde et l'acquisition de ce disque vous semblera évident. Aslhey me confia après le set qu'il n'avait jamais joué dans un endroit aussi chaud mais il n'imaginait pas que, tous les deux, ils nous firent "frissonner" les oreilles ! Contact en France : 02 99 48 46 57
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> French BluesLulu Campers Blues BandSatanée Lune (autoproduit)Lulu gagne son Blues !Enfin..., enfin il y a une femme qui chante le blues en France, non ce n'est pas Patricia Kaas mais Lulu Campers et son Blues Band. Il était temps, je commençais à désespérer... Basé dans la région Toulousaine, le groupe en est à son 2e Cd autoproduit. "Satanée Lune" est sorti en décembre 1999. "Baby, what you want me to do" ouvre l'album, ce titre de Jimmy Reed présente bien l'ensemble du groupe. La voix de Lulu et la guitare de Pablo se complètent parfaitement, la rythmique basse batterie est à l'aise sur ce shuffle cool. il faut noter le renfort des cuivres dont le tromboniste fait merveille. "Satané lune" et "Le long chemin" sont des compositions originales de Lulu et Pablo. Les textes sont en français (vous l'auriez deviné) On y retrouve des accents à la Bill Deraime. L'ensemble paroles musique restent cohérent, car chanter du vrai blues en français sans dénaturer les 12 mesures traditionnelles n'est pas une mince affaire ! On découvre également deux reprises : le "Blues au bout d' mon lit" de Benoit Blue Boy et le "I'm a Woman" de Koko Taylor qui est le morceau de bravoure de Lulu ; elle rend ici hommage à sa principale influence. On peut retrouver Lulu Campers Blues Band sur la compil
"Hexagone Blues" vol-1 et elle annonce
également pour la fin de cette année un
troisième disque beaucoup plus conséquent avec
une dizaine de titres et beaucoup d'invités.
J'espère en être un des premiers auditeurs car
comme elle *********** R I P ******************Je vous écris, au nom du Blues Band à Lulu, pour vous annoncer avec douleur le décès de Lulu Campers dans la nuit du 14 octobre 2000 pour cause de crise cardiaque. Cette disparition prématurée, à seulement 41 ans nous laisse, nous, ses musiciens, orphelins. Nous nous rappellerons longtemps de notre collaboration, dans laquelle elle mettait toute son énergie, et qui restera, hélas, inachevée. Nous garderons en nous les mille et un souvenirs de la vie de tous les jours qui font la richesse d'une existence bien remplie. Maintenant, elle chante le blues quelque part là-haut pour toujours... Merci de votre attention, Pablo BERCHENKO (son guitariste et surtout compagnon...)
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> sur le webGypsy Joe and the Gypsy Blues Band"The Trill is here" - HB 42742 - 2000Disque disponible sur Amazon.com et CDNow.com L'internet a cette chose magique que l'on n'arrête pas d'y faire des rencontres. Ainsi, après plusieurs échanges avec Gypsy Joe, le leader du Gypsy Blues Band, Il m'a envoyé son CD directement de Philadelphie. 11 titres originaux qui nous laissent découvrir un blues moderne et urbain et malgrè tout la guitare et l'harmonica jouent dans un style rude et inspiré des bluesmen de Chicago. Ce mélange est très intéressant et plaisant à l'écoute. Mais la chose la plus notable du disque est la voix de Gypsie Joe, profonde, ample. Gypsie, soutenu par des choeurs féminins, marque ici son talent et son originalité. La production du disque est très précise, un peu clean même, mais on a le droit aujourd'hui de se servir de la technique mise à notre disposition. Cette production laisse la voix et la guitare dominer les compositions, quant au reste du groupe, il est volontairement en retrait et tous les musiciens servent les titres dans un souci d'efficacité réussie. Basse, batterie, guitare rythmique, piano assurent une ossature bien en place, l'harmonica considéré ici comme un auxiliaire améne beaucoup au son du groupe. La guitare quant à elle est tenue par Gypsy et elle est la deuxième voix de l'album. il joue dans un style simple et dépouillé, ce qui est pour moi un compliment. Gypsy Joe and Gypsy Blues Band a des petits côtés "Rod Piazza and the Mighty Flyers" des débuts, il nous présente un Blues-Rock bien trempé, tourné vers un réalisme américain, un nouveau blues (blanc). Comme Susan Tedeshi, ce groupe mérite qu'un label d'envergure s'intéresse à lui, de plus le Band voudrait bien venir jouer en Europe. Toutes les bonnes volontés, qui peuvent aider Gypsy dans cette entreprise sont les bienvenues. Ah ! j'allais oublier de mentionner l'adresse de son site internet : www.gypsyjoe.com
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Jon Cleary"Moonburn"
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Family Style"Live Style" Blueflame records BFBL 003
La "Sainte famille"On peut se demander ce qui arrive quand deux frères originaires de Lombardie se rassemblent non pas pour monter une pizzeria, mais un des plus fameux blues bands italiens. Marco et Franco Limido accompagnés de
David Bianchi à la basse (un cousin) et de
Pablo Leoni à la batterie n'en sont pas
à leur coup d'essai, à en juger par leur
press-book, ils ont tous fait leurs armes dans
différents groupes transalpins.
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The Skiffle SessionsLive in Belfast
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Bill Simsfirst albumPremier album de Bill Sims, ce musicien a attendu d'avoir cinquante ans pour nous livrer son premier "enfant". Un disque qui oscille entre le blues de la Lousiane (accordéon discretement intégré dans l'accompagnement) et le blues plus classique ou l'influence d'Albert King se fait entendre notamment dans le choix de "As the Years go passin' by" joyau du répertoire du gaucher à la flying V. Bill Sims chante et joue avec une grande sensibilité et interprete les reprises (Keb 'Mo, Howlin'Wolf) avec une touche personelle qui donne une unité à cet album. Les différents instrumentistes sont excellents à noter la participation du saxophoniste de jazz Chico Freeman sur un titre. Le titre phare de ce disque est pour moi "Smoky city" ou Bill Sims semble se confier à l'auditeur, tout en lui contant la vie difficile des bluesmen expatriés dans la grande ville en quete d'un avenir meilleur. La voix chaleureuse de Pat Cisarano (très proche de Cassandra Wilson) apporte une touche jazzy des plus envoutantes. En conclusion, courez acheter ce disque si vous voulez découvrir un artiste original qui a su tirer partie de ses racines !
Le nouveau disque de Terry Evans est une réussite, la participation de musiciens renommés tel que Ry Cooder et Jim Keltner en est le meilleur garant. Bien sur certains esprits chagrins, reprocheront à Terry le conformisme et l'absence de surprises dans cet album, mais après tout pourquoi bouder son plaisir. Le disque démarre avec le titre éponyme 'Walk that walk" oscillant entre gospel et Rn'B les choeurs s'en donnent à coeur joie et la slide de Cooder est déjà tapie dans le coin attendant son heure pour mordre ! Le très beau "Don't give up" fait partie des plus beaux titres de l'album, la douceur de la voix de Terry se fait lancinante et sussure à votre oreille, ainsi que dans le très beau blues " I'll get over you" ou les guitares entrecroisées de Ry Cooder et de Jesse Samsel font grimper la température de quelques degrés. "Dancin'with your belly up" et "Credit card blues" sont des representants de la veine humoristique du Blues, les textes montrent que cette musique n'exprime pas que la douleur mais aussi la joie et le bonheur de vivre. La musique quant a elle encouragent l'auditeur à se secouer et à danser quel meilleur remède en ces temps de morosité. Jipès |
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Dave MacKenzieOld, New, Borrowed & Blues
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Soirée Outside Records du 25 mars 2000Invité par email à la sortie du disque de Jesus Volt par le Label français Outside Records (qui a déjà sorti le très remarqué Tribute to Lee Brilleaux) je décide d'aller y faire un tour, voir ce que ça donne. En bon pro, je me pointe pour le dernier set, guidé par la zique, j'arrive au sous-sol du squatt de la Grange aux Belles. La salle est sombre, un brin crade, après le "qu'est-ce que je fous ici", et la musique qui ne me prend pas par les sentiments, le groupe me cueille à froid avec 2 titres du Wolf, la claque. Bullshit ! ils ont l'esprit blues aussi pur que le maître lui-même, ça transpire blues, ça leur colle à la peau... Je repère très vite le boss du label et je
me pointe : Le lendemain, je me jette sur le CD, histoire de
vérifier si je n'ai pas rêvé... Pour les titres "Checking upon my babe" un boogie qui reste mon favori. One Way Out, un morceau fusion à la Gallagher où le guitariste s'en donne à coeur joie, la reprise des Cure "A forest" merde je passe du Cure sur ma chaîne !!!, "Coda man" le morceau de bravoure du groupe qui les résume bien avec des changements de rythme à couper les pattes et pour clore l'album "Honey what's your name" un blues lent tout en atmosphère. En bref, 12 titres de qualités égales, ce qui est rare pour un premier album aussi personnel. Jesus Volt tourne en trio, le groove de Lenine McDonald à la basse, la guitare de Mr Clit Tao, impressionnant sur une acoustique survitaminée à la disto et la voix de forçat de Lenny Shon, lequel distile également de longs souffles ennivrés d'harmo (ah, je l'aime cette formule), l'homme aime le Four Roses et hait les Beatles ! Le Trio est aidé dans sa tache par Mickey au Dodro, Tony Shon et Magic Doudous aux drums. Si le Blues a un avenir en France il faut dès maintenant compter avec Jesus Volt... Amateurs de métissage, sautez là-dessus comme des affammés ! A découvrir en live au Plan le 7 mai en première partie de Andrew Williams et au mois de juin en première partie de Little Bob à la Maroquinerie à Paris... Autre découverte Outside-records : le trio blues américain Imperial Crowns, piliers des House of Blues dont le 1er Cd sera dans les bacs en cette fin de mois de mars. Pour en savoir plus, visitez : www.outside-records.com et écouter des inédits de Jesus Volt en MP3 (bientôt en ligne).
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Mercy Blues Band
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Cephas & Wiggins
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Larry Garner
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Big Joe Williams and Friends
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Chuck Edward Weiss a trente ans de musique derrière lui, il vient de sortir son premier disque : Extremely cool.Chuck E. Weiss est né à Denver. Il
débute la musique en autodidacte, batteur et joueur
de Washboard, il est remarqué par Lightnin'
Hopkins, il tourne avec Willie Dixon ou
Sunnyland Slim. Il rencontre Tom Waits en 1972, et
forme avec Rickie Lee Jones un nouveau courant musical de la
scène de Los Angeles. Le trio réside au
Tropicana Motel.
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Olu Dara : le blues bercé dans un hamac« Jusqu'ici, la musique que je faisais
n'était pas directement connecté à mon
histoire. Je jouais dans des orchestres caribéens,
africains, dans des groupes d'avant-garde ou de Be-bop, mais
je ne souriais plus sur scène... je me suis dit que
quelque chose n'allait pas. Et je me suis
décidé à former mon propre groupe Okra
» C'est le directeur de chez Atlantic, Yves Beauvais, qui
aide Olu, dans l'entreprise de son premier album : The
word From Natchez to New-York. A cinquante-sept ans, le
trompettiste de Jazz, sollicité par les plus grands
noms du genre, s'offre un retour au Blues. Quelques puristes
estimerons qu'il file un mauvais coton, parce qu'il
s'acoquine à des musiques caribéennes,
africaines, jazz, gospel. Mais il déclare pour se
défendre qu'il a dans la tête le blues de R.L.
Johnson sur des rythmes de James Brown. Un croisement
naturel attaché à ses racines de Natchez
où il est né en 1941, et à travers
elles, des racines africaines encore plus profondes... Comme
tous les Louisianais qui se respectent, il y mélange
un blues sans concession commercial, plein d'une nonchalance
rocking-chair de derrière les fagots.
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Corey Harris
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A pretty young blues guitarist woman ...
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Tone-cool
records
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Michelle White, Memphis - 1998 - River![]() Le premier album de Michelle White est un
petit bijou. Ça commence d'abord par la pochette du
CD avec de belles photos de la Miss, d'aujourd'hui et
d'hier, avec 2 photos d'enfance, dont une avec son
père. Enfin, entrons dans le vif du sujet : la
musique... |